30 ans
Personnel Social
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Plus qu'un ami, il est pour moi un frère à part entière. J'avais 8 ans et lui 6 lorsque nous nous sommes connus. Ensemble, nous avons fait les 400 coups, mais très vite, il m'a donné de l'inquiétude. Non pas qu'il était en train de tourner mal, mais la famille qui l'avait adopté se servait de lui et je n'aimais pas cela. J'ai quitté le Lycée après mon Bac pour commencer mes études. Je suis revenu un an plus tard et il était toujours enfermé dans cette chambre, derrière ces barreaux qui l'empêchaient de vivre. Je l'ai aidé à s'échapper, nous avons profité d'une longue journée ensemble jusqu'à ce que son père le retrouve. J'ai été gravement blessé et n'ai pas pu le revoir. J'ai seulement su par mon père qu'il avait fait une tentative de suicide quelques mois après et qu'on l'avait placé dans un centre pour adolescents en difficulté. Je l'ai retrouvé bien plus tard et depuis, je le surveille comme du lait sur le feu. C'est un plaisir de travailler avec lui et je ne voudrais changer nos relations pour rien au monde. En tant qu'ami, il est simple, fidèle, rassurant. Comme patron, il sait où il va et ce qu'il veut, un point qui nous rassemble sans aucun doute.

Agnès est presque ma grande soeur. Elle avait 15 ans lorsqu'elle est entrée au service de mes parents. Peu présents, ceux-ci m'ont confié à elle après ses cours d'abord, puis complètement. Elle avait perdu ses parents et cherchait à travailler. Ayant toujours été ma nurse depuis ma naissance, il était naturel qu'elle continue à jouer ce rôle. Ainsi, elle a été ma deuxième mère. Toujours attentionnée, elle a toujours été celle qui prenait soin de moi et de la maison. Encore aujourd'hui elle s'occupe de mes enfants lorsque Alex et moi ne sommes pas disponibles. C'est une véritable bouffée d'oxygène de savoir qu'ils se trouvent entre les mains d'une personne si douce et compétente en la matière.

J'ai connu le Dr Dufour en arrivant au Centre. C'est elle qui m'a fait passer mon entretien d'embauche et qui m'a aidé à retrouver mon meilleur ami, Rivaul. Rapidement, notre entente est devenue cordiale. Mère pour tout le monde dans le Centre, Megan se préoccupe beaucoup de la santé et du bien être des différents occupants du Centre. Je n'y ai pas échappé, et encore aujourd'hui, elle aime me rappeler à l'ordre quand à mes trop brèves heures de sommeil et à ma suractivité. Comment ne pas apprécier cette femme ? Je me le demande, sincèrement. En tout cas, elle l'ignore peut être elle-même, mais je lui voue une reconnaissance éternelle pour avoir aidé au mieux mon meilleur ami au point d'en être devenu sa véritable mère adoptive.

Egalement médecin du Centre, Camille est elle aussi rapidement devenue une amie sur qui je pouvais compter. Son caractère jovial, son sourire, mais en même temps son sérieux lorsqu'elle se retrouve devant un patient m'ont naturellement plu. Je n'oublie pas que sans elle, j'aurais pu faire une sévère overdose dans le plus parfait anonymat. Mais elle m'a trouvé et aidé, sans juger de ce qui se passait alors. Ce n'était pourtant pas glorieux, vraiment. Mes problèmes ont heureusement disparus de ce côté-là et c'est avec plaisir que je travaille au centre avec Camille pour aider les adolescents.

J'ai connu Maxime aux Urgences de l'hôpital de Nice où je travaille à mi-temps comme médecin. Il était infirmier là-bas et c'est lors d'un accident au centre que j'ai découvert qu'il avait rejoint notre équipe et quitté les Urgences. Il était tôt et j'étais sur le point de me noyer lorsqu'il m'a tiré de l'eau alors que je m'étais difficilement traîné jusqu'au bord. Je n'ignore pas que sans lui, j'y restais, purement et simplement. C'est un excellent infirmier qui est très efficace dans son travail et agréable avec ses collègues. Je l'apprécie beaucoup et j'espère que cela va continuer.

Ancienne résidente du Centre, Maëlla est une jeune fille courageuse sur qui on peut compter. Je devais m'occuper d'elle à cause de ses problèmes d'anorexie, et je dois avouer que si elle m'a parfois donné des soucis, elle s'est montré très combative pour redresser la pente. C'est aujourd'hui une jeune maman que j'apprécie toujours autant, même si je ne peux malheureusement pas en dire autant de son petit ami. Mais après tout, je n'ai rien à dire là-dessus, n'est-ce pas ?

Chris fait partie des adolescents que j'ai connu au Centre. En tant que référent, j'ai été amené à le voir assez souvent, mais je ne pensais pas m'attacher à ce point à ce jeune homme. J'ai été le seul à le croire lorsqu'il m'a dit pouvoir entendre son frère dans sa tête depuis la mort de ce dernier avec ses parents, alors qu'ils le conduisaient au centre. Chris se sent coupable de cela, et j'avoue qu'encore aujourd'hui, je ne sais pas comment lui faire renoncer à cette culpabilité. Si notre entente n'est pas au beau fixe en ce moment, je tiens bien plus à lui qu'il ne peut le croire. D'ailleurs, cette relation avec lui me fait peur dans un sens. Je crains en effet de m'y attacher autant que je me suis attaché à Alec, cet adolescent que nous avions adopté avec mon épouse. Malheureusement, Alec a été renversé par une voiture et est mort sous mes yeux, sans que je ne puisse rien faire. M'attacher à Chris aujourd'hui, c'est prendre le risque de voir cet adolescent partir à son tour alors qu'il n'a pas pu résoudre ses problèmes, et ça, je ne veux pas l'envisager. Aussi, je crois que c'est essentiellement de ma faute si notre relation est aussi chaotique ces derniers temps. J'espère cependant malgré tout des jours meilleurs avec lui.